« L’art est toujours le résultat d’une contrainte. Croire qu’il s’élève d’autant plus haut qu’il est plus libre, c’est croire que ce qui retient le cerf-volant de monter, c’est sa corde. […] C’est sur de la résistance , de même, que l’art doit pouvoir s’appuyer pour monter … » disait André Gide. C’est sur de la résistance , de même, que l’art doit pouvoir s’appuyer pour monter … » disait André Gide. Parce que la contrainte permet à l’idée de jaillir peu-être plus intensément et d’être plus attentif aux petits détails, elle permet aux créateurs d’être dans une pratique plus impliquée…
David Jonathan Ross et Naïma Ben Ayed en personne, viendront nous parler de la contrainte, qu’elle soit celle de la commande, de la technique ou celle qu’ils se sont imposé d’eux même..
Une police de caractères travaille toujours contre des contraintes, qu’elles soient la diffusion de l’encre, les résolutions des écrans, ou les limites de la lisibilité. Pour beaucoup de ses projets, David Jonathan Ross a le privilège de définir ses propres règles. Elles lui permettent de trouver de nouvelles perspectives de travail sur l’alphabet. Par exemple lorsque les lettres sont forcées de se comprimer ou s’étirer pour remplir un espace prescrit des formes intéressantes se produisent. JDR nous démontrera comment cette règle particulière a catalysé la création de ses polices de caractères Input, Bungee et Fit. Il nous parlera aussi de la contrainte qui le préoccupe actuellement : la contrainte du temps.
La contrainte est présente à chaque étape du processus de création de caractère, de la formulation du brief jusqu’à l’optimisation de la taille des fichiers typo. Au travers de deux études de cas de caractère custom de Naïma Ben Ayed : un caractère de presse papier et écran et un caractère d’identité multiscript. Nous regarderons en détail, la contrainte sous toutes ses formes.